La Cie Bleu de Lune
La Cie Bleu de Lune, c’est Emmanuel Ricard, Benjamin André, Marion Motte, Juliette Robine, Séverine Lebrun, Myriam Tual, Mathieu Tanguy et Éline Landon.
Ce collectif de 8 musiciens issus de formations artistiques différentes qui interviennent auprès du très jeune public (de la naissance à 3 ans) mais aussi dans les écoles et au sein de structures hospitalières et médico-sociales. A travers la musique, l’envie de l’équipe est de tisser une relation dans la durée entre les musiciens, les structures, les enfants et les adultes qui les accompagnent.
La Cie Bleu de Lune, c’est aussi un groupe de réflexion qui se questionne sur la qualité de ses interventions, des rapports humains qui s’établissent avec le public (enfants et adultes) et des fondamentaux artistiques qui façonnent les bases de nos pratiques musicales.
En plus des ateliers d’éveil, les musiciens de Bleu de Lune proposent des concerts et des siestes de musique improvisée. Ces temps de musique tout à fait singuliers sont le fruit d’une volonté collective de pouvoir proposer une approche différente des compétences musicales de chacun à travers une forme de concert adaptée aux tout-petits.
Pendant les concerts, les musiciens sont installés face au public au milieu d’une forêt d’instruments qui constituent le décor de ce moment. Il n’y a pas de partitions, pas de chef d’orchestre, pas de thème imposé. Juste des musiciens qui improvisent des pièces musicales pouvant revêtir bien des formes. On peut passer d’une salade de bruits incongrus à une rythmique tribale en passant par une ritournelle folk ou des mélodies berçantes… C’est cette spontanéité qui fait que chaque concert est unique.
Télécharger la fiche sieste et la fiche concert
Voir le teaser des concerts
Écouter l’album Bleu de Lune sur Deezer ou Spotify
Bleu de Lune, c’est quoi ?
Nos fondamentaux
Lors de nos ateliers d’éveil, nous essayons d’offrir aux enfants un univers sonore enveloppant, ludique, poétique et créatif. C’est dans un cadre sécurisant que nous pouvons alors développer une écoute mutuelle qui peut conduire à une interaction. Nous devons être attentifs et observateurs pour saisir ce qui captive les enfants et ainsi déceler les sons qui surprennent, qui inquiètent, qui rassurent, qui procurent du plaisir, qui dérangent…
Cette attention constante à l’énergie des enfants, à la nôtre et à celle du moment présent nous amène à ajuster en permanence les propositions :
-Écoute active / passive
-Manipulation d’objets et/ou d’instruments
-Expression vocale et/ou corporelle
-Détente et relaxation
Ce cadre se tisse avec les adultes présents. En effet, selon le lieu où nous sommes, il peut y avoir avec nous des parents, des assistants maternels, des éducateurs, des animateurs, des stagiaires… Cela nous pousse à porter également notre attention sur l’énergie du groupe, sa dynamique, les interactions et les différentes formes de liens qui peuvent exister entre les adultes et les enfants. En effet, les jeunes enfants sont particulièrement sensibles à l’atmosphère émotionnelle qui les entoure, et notamment celle générée par les adultes qui sont référents pour eux.
Il nous faut ainsi favoriser un contexte où les adultes se sentent à l’aise et prennent du plaisir à vivre ce moment particulier. Ce plaisir sera essentiel pour déterminer, en partie, la qualité de présence des adultes et leur part d’implication dans les différents temps de l’activité.
L’écoute du moment présent
Même si les enfants trouvent leurs repères en fonction des rituels propres à chaque musicien, notre mot d’ordre est d’être à l’écoute de ce qui se passe à chaque instant. C’est cette attention qui nous permet de trouver la justesse du lien à établir et des sons à proposer en adéquation avec cette réalité de l’instant présent qui est fondamentalement le temps propre à l’enfant.
La richesse de notre instrumentarium est en cela importante car elle nous permet d’adapter notre palette sonore selon l’énergie du moment.
Dans ce rapport au temps qui limite tout déroulement préconçu, chaque musicien peut donner vie à la séance avec sa personnalité et son univers musical tout en composant avec les différentes réalités de terrain propres à chaque lieu.
Ces différentes composantes font que chaque séance est unique.
Une approche passant par le jeu
La notion de jeu est, à nos yeux, une condition préalable au développement de la musique proprement dite. Dans ce but, il est primordial de faire intervenir son imagination et de tenter de la faire coïncider avec celles des enfants. Pour cela, des jeux de miroir, de répétition ou d’imitation sont des outils très utiles. Pour amorcer ces jeux, il nous faut déceler des sons, des réactions, des attitudes, des mouvements qui pourraient apparaitre devant nous et les utiliser en les adaptant de façon cohérente avec ce qui se passe sur le moment (avec délicatesse, humour, bienveillance…)
Les sons et les bruits peuvent alors devenir musique.
Langage corporel et sons vocaux
Les babillements et autres balbutiements, en écho à ceux des enfants, nous semblent avoir autant de sens dans la communication que le langage verbal commun. Encore une fois, les jeux d’imitation sont importants dans cette idée d’établir un lien vocal avec les tout-petits.
Il en est de même pour le langage du corps. Les percussions corporelles sont un des premiers outils d’exploration musicale accessible à tous. Elles ne nécessitent aucun matériel et permettent de conscientiser le potentiel sonore du corps tout en développant des facultés motrices.
Bien évidemment, la danse est une continuité logique de tout cela. Les très jeunes enfants ont ce besoin d’éprouver et d’exprimer des ressentis à travers le mouvement et bien souvent, nous pouvons observer ces réactions physiques peu de temps après le début des ateliers. Consciemment ou inconsciemment, ce sont les adultes qui transmettent en premier ces sensations à travers le bercement du nourrisson dans ses premiers jours.
Un répertoire multiculturel, entre chansons traditionnelles et musiques du monde
Il est important pour nous, dans ces moments de musique, de faire coexister les chansons et les comptines traditionnelles de toutes cultures. A la fois de par nos expériences personnelles et par nos nombreux instruments venant d’un peu partout, nous pouvons faire découvrir aux enfants et aux encadrants des sons et des pratiques musicales du monde entier (ou presque !). Cela permet d’élargir le champ d’éveil sensoriel et l’ouverture à des cultures inconnues ou peu connues. Dans certains quartiers où nous intervenons, nous avons même pu observer que cela favorisait l’échange et le partage entre des parents et/ou des assistants maternels issus de cultures différentes. Certains d’entre eux nous ont même proposé spontanément des comptines que nous ne connaissions pas et qu’ils ont bien voulu partager avec toutes les personnes présentes lors de l’atelier.
Temps libre de manipulation d’instruments
Durant ces moments de musique, il est important pour nous de laisser les enfants manipuler les instruments et les objets sonores par eux même. Après nous avoir vus faire, il nait souvent une envie collective d’expérimenter ces drôles de jouets que nous apportons dans leur lieu de vie. Pendant ce temps privilégié, les enfants deviennent à leur tour musiciens et peuvent soit tenter de reproduire ce qu’ils ont vu juste avant, soit s’approprier les instruments et les détourner de leur fonctions première. Il est très intéressant d’observer les différents comportements dans ces temps de jeux. Certains jouent tout seuls et avec un seul instrument, d’autres en essayent plusieurs, certains cherchent à entrer en jeu avec d’autres enfants…
Ici encore, le rôle des adultes accompagnants est très important. Il faut savoir jauger de son niveau d’implication qui, s’il est trop important, peut contraindre l’enfant dans sa créativité, et s’il est trop faible, peut empêcher l’incitation à jouer. Dans cette partie de l’atelier peuvent alors s’inventer, selon l’âge des enfants, des règles de jeu autour de la hauteur, de l’intensité, du rythme et du timbre. Une sorte de dialogue s’instaure alors dans une construction aléatoire d’un jeu dont personne ne connaît l’issue.
Bleu de Lune, c’est où ?
Nous intervenons dans les structures d’accueil de la petite enfance telles que les haltes garderies CAF, les crèches municipales, les crèches familiales, les Relais Petite Enfance, les foyers d’accueil…
Nous intervenons dans des structures d’accueil de public empêché pour les enfants et les adultes (IME,MAS, FAM, EHPAD, Pédiatrie et pédopsychiatrie).
Certains des membres de Bleu de Lune ont des formations spécifiques pour intervenir dans ces lieux.
Quelques-uns des lieux, villes, quartiers ou structures où Bleu de Lune a semé des mélodies :
Pierre Heuzé, Grâce de Dieu, Guérinière, Hérouville, Calvaire St Pierre, Bayeux, Evrecy, Lisieux, Argences, Crèche bleue, Crèche orange, Blainville, Ouistreham, Crèche familiale d’Hérouville, Dozulé, Tilly sur Seulles, Folie Couvrechef, Bayeux.
Bleu de Lune, c’est quand ?
A quelques rares exceptions près, les interventions se déroulent le matin entre 9h et 11h30 selon les lieux et les différentes organisations possibles. En fonction des demandes, les ateliers ont lieu une fois par semaine, tous les 15 jours, une fois par mois, une fois par trimestre ou pendant quelques jours sur une période très concentrée.
Intrumentarium (non exhaustif)
ASIE :
Gongs, bols tibétains
AFRIQUE :
Djembé, doundouns, djabara, kora, balafon, n’goni, sanza, tambour d’eau, calebasses, derbouka….
AMÉRIQUE :
Cloches, claves, guiro, maracas, flûtes et tambour amérindiens…
OCÉANIE :
Didjéridoo, rhombes, Ukulélé
EUROPE :
Flûtes à bec, traversière et harmonique, violon, accordéon diatonique et chromatique, guitare, tuba, mandoline, saxophone, clarinette, structures Baschet, cajon, kool drum, océan drum, space drum, cymbales, sansula…
OBJETS :
Photophores, pots de fleurs, métaux, cuillères, tuyaux, bouteilles plastique…